UN COUP D’AVANCE
L’OM a pris une petite option sur la qualification en Champions League, en s’imposant 1-0 à Bergen, en match aller du tour préliminaire.
L’OM a été pile à l’heure de son rendez-vous européen. Il a réussi à trouver la faille dans une formation norvégienne physique, combative et regroupée grâce à une action de grande classe. Et à un double exploit. A la 40e, Hatem Ben Arfa mit dans le vent tout un flanc de la défense de Brann avant de servir en retrait Benoît Cheyrou dont la talonnade inspirée offrit la victoire aux Phocéens (0-1, 40e).
Un but tout en finesse, ce qui contrasta nettement avec la rudesse des lignes de Brann Bergen.
Un but capital en tout cas pour la suite des événements, inscrit sur la principale occasion de la première période. Avant elle, Opdal avait du repousser une frappe puissante de Cheyrou, mais n’avait pas eu de face à face à négocier dans sa surface.
Erik Gerets avait apporté deux changements par rapport à son onze de départ à Rennes. Zubar a remplacé Erbate, et le milieu a été renforcé avec la titularisation de Cheyrou (à la place de Cissé).
Au retour des vestiaires, Eric Gerets a changé Cana par Kaboré.
Il faut dire que les coéquipiers d’Eirik Bakke n’avaient pas lésiné sur le contact et l’engagement pour éloigner le danger, ou, le cas échéant, le circonscrire par des fautes avant qu’il ne croisse.
Les grands gabarits scandinaves ont formé un magma compact. Mais un bloc plutôt rapide aussi, paradoxalement, en contre, lors des remontées de balle. Tant et si bien que Steve Mandanda dut plusieurs fois anticiper des sorties pour calmer quelques ardeurs. Alors que dans l’axe, l’association Hilton-Zubar donna des assurances.
A la pause, Kaboré remplaça Cana dans ce milieu de terrain renforcé depuis Rennes (à trois, avec M’Bami et Cheyrou). L’Albanais avait été touché en première période au pied.
Dans cette nouvelle configuration, le jus du Burkinabé fut précieux à la récupération. Plusieurs de ses jaillissements furent intéressants. Et surtout, l’ensemble conserva son emprise sur la rencontre.
Un contrôle sublimé par les fulgurances de Ben Arfa. En plus de l’action du but, l’ancien lyonnais s’illustra ainsi encore en maintes occasions, alors que les tacles pleuvaient sur lui. Presque indifférent à cette garde rapprochée.
Chacun en pointe, Demba et Niang se firent menaçants à l’heure de jeu. Avant que ce dernier ne cède sa place à Djibril Cissé, pour les 10 dernières minutes. Une fin de partie où l’on constata une hausse de rythme.
Les Norvégiens se livrant un peu plus, et les Phocéens prenant dès lors possession de nouveaux espaces. Avec, en prime, deux balles de 2-0. Une sur un coup-franc de Cissé, dévié par le mur et qui manqua de prendre totalement à revers le gardien. Lequel fut également battu sur une tête de Zubar (servi par Ben Arfa). Mais là encore le cuir s’échappa du cadre.
Deux belles occasions que les Marseillais faillirent regretter, quand Moen s’élança pour frapper un coup-franc idéalement placé, à la dernière minute. Il ne fit qu’effleurer le sommet de la transversale, ne remettant pas en cause l’avance olympienne avant le match retour dans quinze jours.