MARSEILLE / BENOÎT CHEYROU :
« Le collectif me fait exister »
Christian RODAT - lundi 30 juin 2008 - 17h23
Après un début de saison difficile, Benoît Cheyrou était devenu l’un des éléments clés du Marseille d’Eric Gerets. L’ancien Auxerrois espère donc continuer sur sa lancée pour sa deuxième année à l’OM.
Benoît Cheyrou, depuis la reprise, Eric Gerets impose deux entraînements pas jour. Est-ce difficile ?
Non, j’ai connu plus difficile avec Vahid Halilhodzic et Claude Puel. Ça fait toujours du bien de reprendre même si avec la chaleur, on est obligés de boire souvent. C’est également très important de bien se reposer entre les entraînements mais on est tellement fatigués qu’on dormirait même dans un caniveau…
Il s’agit pourtant d’un moment clé dans une saison…
On sait que c’est le moment le plus dur de la saison mais on doit travailler pour retrouver notre endurance et le capital physique qui va nous servir pour tout le championnat. A chaque reprise et pendant un mois, quand on rentre à la maison, on est comme des zombis. Mais ça fait partie de notre boulot.
L’OM disputera deux matchs amicaux, mercredi et samedi. N’est-ce pas prématuré ?
Les matchs amicaux font partie de la préparation. Maintenant, il ne faudra se baser là-dessus. On sait qu’il y a une grosse attende des journalistes et des supporteurs lors des matchs amicaux. Mais on doit s’appuyer sur notre vécu de l’an dernier pour ne pas commettre les mêmes erreurs.
C'est-à-dire ?
L’an dernier, on a été champions de France des matchs amicaux. Mais il ne faut pas se tromper d’objectif et la préparation n’est pas faite pour gagner ces matchs sans enjeu. Au contraire… A chaque fois que j’ai gagné facilement ces rencontres amicales, le début de saison était catastrophique.
« Le résultat d’un match amical, on s’en fiche »
Il faut donc les perdre ?
Quand on est un peu plus dans le dur lors des matchs amicaux, on fait souvent un bon début de saison. Encore une fois, ces matchs font partie de la préparation tactique et technique. Mais le résultat, on s’en fiche. Surtout que l’effectif va encore bien bouger avant le début de la saison.
Que doit-on alors attendre du match de mercredi face à Istres ?
C’est la première rencontre avec les supporteurs. On sera plus proches d’eux lors de ces matchs parce que les terrains sont plus petits. La saison dernière, on a passé de bons moments avec eux.
L’an dernier justement, vos débuts ont été difficiles…
C’était ma première saison à l’OM. J’ai découvert et appris beaucoup de choses mais le coach m’a fait confiance et j’espère qu’il va encore le faire cette année pour que je continue sur ma lancée.
Où se situait le problème ?
Rien n’allait dans l’équipe et dans ces cas-là, c’est difficile de se mettre en lumière. Quand le groupe tourne mal, il est difficile pour une individualité de ressortir, surtout à mon poste. Je ne suis pas un attaquant qui va dribbler trois défenseurs et marquer un but à chaque match… Pour me mettre en valeur, j’ai besoin des autres. Le collectif me fait exister.
De notre correspondant à Marseille, Christian RODAT