La banderole de la honte

Rappel du premier message :

Un autobus en pleine figure. C'est ce que Lens s'est pris samedi soir au Stade de France. Un penalty litigieux à la 93e minute, donnant forcément le goût de l'injustice. Un poteau, un corner non sifflé juste avant le contact fatal entre Hilton et Luyindula. Normal que la colère soit à la hauteur de la déception. Mais si seulement il n'y avait que le sport. Le plus grave dans la soirée dionysienne était ailleurs. Dans un coin des tribunes réservées au contingent parisien. La faute à une bande d'abrutis. D'une bêtise sans nom. «Pédophiles, chômeurs, consanguins, bienvenue chez les Ch'tis». Déployée en plusieurs morceaux durant la deuxième période, la banderole du scandale. De la honte. Il faut une bassesse d'esprit et un vide assez abyssal dans le cerveau pour ne serait-ce qu'avoir cette idée. On imagine ainsi le «brainstorming» de la part de ses auteurs !

Plaintes et partie civile

Evidemment, cette insulte a suscité l'émotion dans le Nord de la France. Interrogé lors de l'émission France 2 Foot, le président du RC Lens, Gervais Martel a parlé de «viol», de «banderole dégueulasse». «Je suis né dans cette région, une région qui a apporté beaucoup à la France. Des gens ont donné leur vie pour ce pays (…) Un écrit reste toujours. Croyez-moi, ce souvenir, je vais le conserver longtemps». D'un côté comme de l'autre, les réactions sont unanimes. Président du Paris Saint-Germain, Alain Cayzac a ainsi présenté ses «excuses officielles aux Lensois». «J'ai honte. Je le dis de façon claire. Cette banderole ignoble me gâche personnellement la victoire. C'est à la fois une blessure pour la population lensoise et un préjudice pour l'image du club de Paris». Alain Cayzac précisant ensuite que le PSG se porterait partie civile en cas de plainte. Ce que le député-maire de Lens, Guy Delcourt, a fait, déposant une plainte pour discrimination.

Des fouilles inefficaces
Quelques semaines après les propos racistes tenus à l'encontre d'Abdeslam Ouaddou à Metz, ce nouvel incident dans une enceinte sportive brasse inévitablement toute une série de questions. La première : comment une telle banderole, d'une longueur de 25 mètres tout de même, a pu rentrer dans le Stade de France ? Le message n'était pas écrit sur une seule banderole mais morcelé, accréditant la thèse d'un mouvement organisé. Les palpations à l'entrée du stade, effectuées par la police, ont une nouvelle fois révélé leur inefficacité. Deuxième question : quelles suites donner à de tels actes ? «J'en appelle à l'Etat et à la Ligue. Je demande à ce que chacun prenne ses responsabilités», lance Gervais Martel. «Il faut retrouver ces gens et les punir sévèrement, pas seulement par des interdictions de stade, mais civilement et pénalement». Les caméras de vidéosurveillance devraient permettre assez facilement d'identifier les visages des coupables.

Quelles sanctions ?
Présent dans le Stade de France et chargé du dossier des supporters lorsqu'il était Ministre de l'Intérieur, le président de la République Nicolas Sarkozy a également vu cette banderole, amenant la troisième question : quelle responsabilité attribuée au Paris Saint-Germain dans cette affaire ? «On a jugé Metz très durement, je pense qu'il faut juger Paris très durement aussi», lançait Jean-Pierre Papin samedi soir, en référence au point retiré au club lorrain pour les propos tenus par un spectateur. Le maire de Lens va de son côté jusqu'à réclamer que la finale de la Coupe de la Ligue soit rejouée. Plus posé, Gervais Martel, qui connaît le rôle parfois difficile de président, ne fait pas «d'amalgame» entre ces supporters et le club mais estime qu'on «ne peut pas tourner la page». «Il faut être adulte et prendre des sanctions extraordinaires», clame-t-il. La Ligue de Football Professionnel a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait porter plainte contre les auteurs de ces agissements, demandant à la commission de discipline de se saisir au plus vite du rapport.



C'est quand même un fait d'actualité depuis samedi ! Vous en pensez quoi ? Moi personellement, je trouve cette banderole vraiment dégueulasse. Faut vraiment pas être intelligent pour osez écrire des choses pareilles sur toute une région...

Et en plus si ils descendent en Ligue 2, il ne va pas leur rester garad chose!

Ils auraient dû être privé de la Coupe de l'UEFA pour la saison prochaine...

Ne pas participer à la coupe de Ligue, tu parles d'une sanction !!!

pacha14165 a écrit:

Cette banderole, et son contenu sont, certes, intolérables mais il y en a des bien pires sur tous les stades. Qui s'en est offusqué auparavant ? Qui a jugé intolérable la banderole à Bastia "On n'est pas raciste... la preuve, on t'enc... !" ? Qui a pensé à sanctionner Lens pour le match contre Marseille avec la banderole "Bienvenue en France" ? Qui a trouvé injuriant la banderole à Lyon pour la venue de l'OM "Bienvenue à la planète des singes" ? C'était tout de même proprement scandaleux. Non ?

Je ne suis pas d'accord je trouve la sanction lourde et je l'ai déjà dis plus haut, je trouve que pénaliser les clubs ne changera rien sauf pénaliser l'équipe et les joueurs qui n'y sont pour rien. C'est le fait d'une bande d'imbéciles et c'est eux qu'il faut sanctionner et lourdement. Des banderoles tout aussi honteuses (voir ci-dessus) il y en a, malheureusement, tous les week-ends sur tous les stades et bizarrement c'est le PSG qui est sanctionné. Je trouve ça navrant, en tout cas le foot n'en sort pas grandi, une fois de plus.

Oui mais le PSG n'est pas tant sanctionné que ça...

Bastia a quand même perdu quelques points.
Metz a un match à huis-clos et aurait eu des points en moins si l'affaire de la banderole touchant le PSG n'avait pas eu lieu...

En même temps, je ne vois pas trop quelles sanctions données. Que faudrait-il faire pour éviter de nouveaux incidents.
Pénaliser le club n'est pas une solution, dissoudre une asso de supporters non plus... Que faire ?!

Un match à huis clos ? La belle affaire. Metz avait perdu des points (ce qui ne changeait pas grand chose à leur sort), mais ils leur ont été restitué. De toute façon que ce soit Metz, Bastia ou tout autre club, je continue à trouver injuste de sanctionner le club pour une bande d'imbéciles qui recommenceront de toute façon. Je ne sais pas si le PSG peut faire appel de cette décision mais si c'est le cas, j'espère qu'ils le feront et que cette sanction sera levée.

Que faire ? Identifier les fauteurs de troubles et les interdire de stade, A VIE.
Cela en fera réfléchir plus d'un car il y a ceux qui apprécient tout de même un peu le foot et qui réfléchiront à 2 fois avant de suivre comme des moutons et plus il y a les autres, ceux qui ne sont là que pour cracher leur haine et bien ils n'auront plus de tribune où exprimer leur imbécilité.

Je sais que ce n'est pas évident mais quand on voit ce qui a été fait en Angleterre pour éradiquer des stades ce type d'individus avec une tolérance zéro, je pense qu'on pourrait s'en inspirer fortement.

Quelqu'un a eu l'idée de compiler quelques exemples de banderoles qui fleurissent dans les stades de France : 1) c'est affligeant devant tant de bétise, 2) ce n'est pas l'apanage du PSG

https://www.dailymotion.com/search/om/video/x59m82_banderole-betise-dans-les-stades-de_sport

Déjà très remonté mercredi juste après l'annonce de l'exclusion du PSG de la prochaine Coupe de la Ligue, déclarant que la sanction est «une mascarade», Pierre-Paul Antonetti, le président du directoire de Bastia, n'en démord pas jeudi. Il va même plus loin en accusant personnellement Frédéric Thiriez, le président de la Ligue. «L'organisateur de la Coupe de la Ligue, c'est Frédéric Thiriez, il a quand même ridiculisé le président de la République et on ne lui dit rien, a-t-il lancé. Selon moi, il faut qu'il prenne ses responsabilités et qu'il démissionne.»

Selon Antonetti, tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. «Moi je voudrais juste qu'on nous juge comme les autres», a-t-il expliqué avant de s'emporter à nouveau : «on nous traite comme des moins que rien. Quand je vois tous les présidents de clubs qui montent au créneau pour soutenir le Paris SG alors que personne n'avait bougé pour nous, ça nous renforce dans cette idée». Le Sporting Club de Bastia, qui a écopé de trois points de retrait dans les affaires Kébé I et II, est donc défavorisé selon lui. «Même si nous sommes en L2, ce sont les mêmes footballeurs et les mêmes hommes, ce n'est pas équitable». Et de conclure en approuvant quand même d'une certaine façon la sanction prise à l'encontre du PSG. «Moi je suis contre le retrait de point même pour Paris.» (Avec AFP)

Il a raison le président de Bastia, il ne peut y avoir 2 poids 2 mesures. C'est vraiment le grand n'importe quoi, dans tous les cas de figure je persiste, je ne trouve pas normal que le club soit sanctionné ainsi surtout pour le PSG qui ne jouait pas dans son stade.

D'après le responsable de la commission de discipline, la différence vient du fait que c'étaient des actes racistes à Bastia et à Metz alors qu'avec la banderole, on est dans le registre xénophobe...

Cela veut-il dire que l'un est pire que l'autre ????

C'est du grand n'importe quoi. Soit on sanctionne également tous les clubs soit on ne fait rien. Mais pour ma part je trouve tout simplement qu'on a pas enlevé les points au PSG juste parcque le club se trouve déjà en mauvaise posture. Pour moi c'est dégueulasse, club de la capitale ou pas.

n supporteur du FC Metz, qui avait traité en février le capitaine franco-marocain du FC Valenciennes de "sale Arabe" et d'"espèce de singe" lors d'un match de football, a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis et à trois ans d'interdiction de stade.

Reconnu coupable d'"injures publiques à caractère racial", Christophe Hejne, un agent de sécurité mosellan de 37 ans, devra également verser 1.500 euros de dommages et intérêts à Abdeslam Ouaddou, pris pour cible lors du match du championnat de France de L1 ayant opposé Metz à Valenciennes le 16 février.

Le tribunal de grande instance (TGI) de Metz a alloué des dommages et intérêts, variant entre un et 800 euros, à six autres parties civiles dont Valencienne Sport Développement, la Fédération française de football (FFF), la Ligue de football professionnel (LFP), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), SOS Racisme et la Ligue des droits de l'Homme.

Le TGI a suivi en tous points le parquet qui avait requis la même peine pour M. Hejne. Pour sa défense, celui-ci avait soutenu à l'audience du 18 mars que ses insultes étaient "dirigées vers un joueur du FC Metz" et non vers le capitaine de Valenciennes, avant de présenter ses "excuses sincères".

"Compte-tenu de l'émotion soulevée par cette affaire dans le pays, je considère la sanction justifiée", a commenté l'avocat du condamné, Me Arnaud Vauthier, ajoutant qu'il allait "recommander à son client de ne pas faire appel".

Dans cette même affaire, deux autres supporteurs messins avaient été condamnés le 18 février à neuf mois de prison, dont trois ferme, pour avoir caillassé un bus de partisans de Valenciennes à l'issue de la rencontre, blessant sérieusement à la tête un garçon de neuf ans assis près d'une fenêtre.

Le tribunal avait parallèlement prononcé une interdiction de stade de cinq ans contre Franck et Christophe Nico, deux frères de respectivement 21 et 26 ans domiciliés à Sarralbe (Moselle).

Le 10 mars déjà, un quatrième supporteur messin avait été frappé de quatre mois de prison avec sursis et de 150 euros d'amende pour s'être bagarré en août avec des supporteurs du Paris Saint-Germain (L1).

Le prévenu, un convoyeur de fonds de 25 ans, avait en outre été condamné à verser 1.200 euros au titre du préjudice moral à la propriétaire d'un café situé aux abords du stade Saint-Symphorien, dans lequel avait éclaté une échauffourée entre supporteurs messins et parisiens.

Dans le volet sportif, le FC Metz, relégué en L2, a joué samedi à huis-clos, et perdu (1-2) contre Lorient, le match de la 37e journée de L1 sur décision de la Commission de discipline de la LFP, confirmée par la commission supérieure d'appel de la FFF et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Dans un premier temps, la LFP avait également enlevé un point au club messin mais cette sanction avait été levée par la FFF.

En revanche, la FFF avait maintenu un carton jaune donné à M. Ouaddou par l'arbitre de Metz-Valenciennes après que le capitaine du club nordiste eut quitté l'aire de jeu à la mi-temps pour monter dans la tribune où se trouvait son contempteur.

c sur si les supporteurs du Psg aurait pas fait cette banderole c'est sur que Metz aurait pas revu ses points

puisqu'il ont enlevés le point a Metz ils étaient obligés d'enlevé un point au PSG et ça impossible

L'appel du PSG examiné le 27 mai

L'appel du Paris-SG, qui conteste vivement son exclusion de la prochaine Coupe de la Ligue suite à l'affaire de la banderole, sera examiné mardi 27 mai (17h00) par la commission supérieure d'appel de la Fédération française de football. Le club, qui s'était dit «choqué» par cette décision, compte même aller «jusqu'au bout de la chaîne, c'est à dire le Conseil d'Etat», si la Fédération n'annule pas le premier jugement émis par la Commission de discipline de la Ligue.

Son président, Simon Tahar, avait notamment qualifié d'«absolument intolérable qu'une même entité, en l'occurence la Ligue de football professionnel, soit à la fois juge et partie. Juge parce qu'elle a sanctionné le club, et partie parce qu'elle est l'organisateur de l'événement (de la finale de la Coupe de la Ligue, ndlr)». Reste à savoir si les arguments du club parisien suffiront à convaincre ses interlocuteurs, les seuls capables d'annuler la sanction. La réponse devrait intervenir dans la soirée, mardi prochain.

Sanction confirmée pour Paris
La commission supérieure d'appel de la Fédération française de football a confirmé ce jeudi la décision d'exclure le Paris Saint-Germain de la prochaine Coupe de la Ligue pour l'affaire de la banderole anti-Ch'tis, déployée dans les tribunes du stade de France lors de la finale de la coupe de la Ligue.

«La décision prise en première instance a été confirmée. La commission supérieure d'appel s'est réunie mercredi et la décision a été communiquée au club ce matin», ont indiqué les services juridiques de la FFF.

Le club parisien, qui avait fait savoir à l'issue du premier verdict qu'il irait jusqu'au Conseil d'État pour annuler cette sanction, n'a pas encore réagi à la confirmation de la suspension. (Avec AFP)

La dissolution toujours requise

Le commissaire du gouvernement a estimé vendredi devant le Conseil d'Etat qu'il n'y avait pas lieu d'annuler le décret de dissolution des Boulogne Boys, une association de supporters ultras du Paris SG, tout en jugeant «erronés» certains motifs retenus pour la justifier. Ce magistrat chargé de dire le droit devant la plus haute juridiction administrative a requis le rejet du recours déposé par les Boulogne Boys qui jugeaient «illicite» et «disproportionné» le décret pris en avril par le gouvernement après le déploiement en tribune d'une banderole anti-Ch'tis.
«Il était impossible de déployer la banderole sans la complicité active de nombreux membres des Boulogne Boys», a déclaré le magistrat, Frédéric Lenica. L'affaire était examinée sur le fond après le rejet d'une première requête en référé début mai. Le Conseil d'Etat devrait rendre sa décision dans plusieurs semaines.
Le 29 mars, lors de la finale de la Coupe de la Ligue remportée par le PSG face à Lens (2-1), une banderole avait été déployée par les Boulogne Boys sur laquelle on pouvait lire : «Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis». La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie avait jugé cela «inadmissible» et décrété le 17 avril la dissolution des Boulogne Boys en soulignant «les actes répétés de violences» imputables à ces supporters depuis deux saisons. (Avec AFP)