Après la défaite à domicile face à Sochaux (0-1), l'OM pointe pourtant à six points de Nancy et de la Ligue des champions. "Mais je vais pas abandonner", clame le technicien belge qui assure également que "l'affaire Ziani" n'a pas eu d'influence sur son groupe.
ERIC GERETS, l'OM a perdu trois points très importants samedi face à Sochaux.
E.G. : Oui, c'est une grosse déception en ce qui concerne le résultat. Car pour le reste, je crois que les joueurs ont montré qu'ils avaient encore faim. Nous avons d'ailleurs eu des occasions. Mais nous sommes dans une période où les choses ne vont pas bien pour nous. Il nous manque un petit peu de réussite. Par exemple, quand le ballon de M'Bami tape le piquet il ne revient pas dans les pieds de l'un de mes joueurs. Tout ce qui marchait bien avant est un peu contre nous pour le moment. La chance n'est plus dans notre camp.
Vos joueurs sont-ils toujours aussi mobilisés pour décrocher la troisième place, synonyme de Ligue des champions ?
E.G. : Certainement. Et c'est ça qui est très positif. Dans le vestiaire, j'ai vu des joueurs qui ont dit qu'ils allaient se battre jusqu'à la fin. Ils savent qu'ils n'ont pas mérité de perdre contre Sochaux et veulent absolument se racheter lors du prochain match à Lorient.
Nancy pointe désormais à six longueurs. La C1 semble s'éloigner dangereusement...
E.G. : Ce sera difficile de terminer troisième. Mais vous savez, quand je suis arrivé au club, on jouait pour ne pas descendre, ensuite pour le milieu de tableau, puis pour l'UEFA, et enfin pour la Ligue des champions. Nous avons fait une longue série à la maison où nous avons joué un football fantastique. Qu'on tue mes joueurs après le match de Carquefou, je trouve ça normal. Mais on ne peut pas les mettre en cause après notre défaite face à Sochaux car ils se sont bien battus. J'avais dit qu'on ne pouvait pas se permettre de perdre des points à domicile. Et on a perdu contre Sochaux... Mais je ne vais pas abandonner car dans le vestiaire, il y a des gens qui sont encore extrêmement motivés. Ils se sont parlés après le match et je sens qu'ils ont envie d'aller au bout de l'aventure.
La défaite à Saint-Pétersbourg (2-0) était finalement annonciatrice de lendemains difficiles pour votre équipe.
E.G. : Il y a des périodes où tout va bien. Et d'autres où on a la poisse. Samedi, on n'a pas eu de chance. Sochaux marque sur sa seule occasion. Mes joueurs ont eu une bonne réaction ensuite mais ils n'ont pu revenir au score. Ça fait mal au coeur. On n'a pas été récompensé pour notre travail.
L'affaire Ziani n'a-t-elle pas déstabilisé les joueurs ?
E.G. : L'ambiance dans les vestiaires est excellente ! J'en ai marre des couillonnades d'une certaine presse. Un journal français pourtant très côté a écrit des phrases extrêmement injustes sur moi. Elles m'ont fait du tort. J'ai lu sur des sites Internet belges que Ziani m'avait pris par la gorge... Normalement, je devrais pleurer en lisant ça. Mais ça m'a fait rigoler.
Pourquoi ?
E.G. : Parce que si on doit chercher des gens qui se sont battus, on s'est trompé de quelques centaines de kilomètres ! Parce que, en effet, il y a des gens qui se sont battus mais pas à l'OM. Il y a seulement un joueur qui a été puni car il m'a empêché de faire mon travail à la mi-temps quand j'ai fait mes deux remplacements. Je souhaitais expliquer ce que je voulais voir en deuxième période quand Karim s'est levé et a crié quelque chose sur moi. Je lui ai demandé de se rasseoir, il a refusé. Je l'ai pris par les épaules pour le remettre sur sa chaise. Et là il s'est un peu révolté. Mais vous le voyez sur mon visage, je n'ai pas de blessure et lui n'a pas de nez cassé.
Reverra-t-on un jour Karim Ziani sous le maillot marseillais ?
E.G. : Sachez que je ne déteste personne. Karim a fait quelque chose que l'on ne peut pas accepter. Il a été puni pour cela. Je peux comprendre sa réaction. Car pour l'instant il n'a pas réussi à s'imposer à Marseille. Il faut maintenant qu'il apprenne à respecter tout le monde : les joueurs, le staff technique, le staff médical. S'il fait cela, il aura de nouveau sa chance. Une chose est sûre et certaine, il a les qualités pour réussir. La réponse doit venir de lui maintenant.
Un mot sur la blessure de Valbuena.
E.G. : Mathieu a tellement d'envie qu'il voulait déjà jouer le match de Coupe de France alors que le médecin m'avait bien dit que c'était impossible. Face à Sochaux, il était apte mais il a ressenti une douleur après 25 minutes de jeu. Il est venu me voir et m'a dit qu'il n'était pas à 100%. C'est dommage pour l'OM, car quand il n'est pas là, on voit combien qu'il nous manque. C'est dommage aussi pour lui car il ne pourra pas jouer avec l'Equipe de France. Il est triste mais il aura d'autres occasions de se montrer en équipe nationale.