Je sais pas si sa y est déjà sur le forum en tout cas si c'est le cas je l'ai pas vu !
Il parle pour la première fois de sa prolongation de contrat
"Je connais mon caractère, mon mental; j'étais fait pour l'OM", déclare celui qui est devenu l'un des joueurs symboles d'une équipe olympienne de retour en Ligue des champions.
© THIERRY GARRO
À Durrës, ville portuaire située à une trentaine de kilomètres de la capitale Tirana, Lorik Cana cristallise tous les regards. En Albanie, l'homme fort de la sélection nationale ne cesse de captiver l'attention. Entre deux rencontres contre le Luxembourg et la Pologne, pour le compte des éliminatoires de l'Euro 2008, le Kosovar, natif de Pristina, est régulièrement sollicité par les gens de la rue.
On veut l'approcher, lui parler, le toucher même. Humble, cela le gênerait presque, mais il assume pleinement. Originaire d'une province meurtrie par un conflit encore récent, Cana a l'habitude maintenant d'être un phare là-bas. "Depuis tout petit, confie-t-il, je me dis que j'ai un devoir envers toutes les familles de mon pays. Mon but est d'atteindre le très haut niveau. En fait, c'est comme si j'avais une mission et celle-ci consiste à monter toujours plus haut pour servir de modèle, entretenir un espoir durable." Symbole, Lorik Cana en est un également à l'OM.
Pour des raisons moins essentielles qu'au Kosovo, c'est sûr. Mais avoir réussi à faire autant l'unanimité dans un club si exposé n'est pas donné au premier venu. "J'entretiens une relation particulière avec les supporters, Marseille et toute sa région, relève-t-il, conscient d'incarner beaucoup aux yeux des inconditionnels du club. Je ressens de la reconnaissance de la part des gens, au Vélodrome bien sûr, mais aussi en dehors."
Cana, figure de proue de l'OM, au même titre qu'un Nasri ? Le Kosovar n'en a jamais douté lorsqu'il a quitté Paris pour Marseille, il y a deux ans. "Je connais mon caractère, mon mental, j'étais fait pour l'OM, dit-il. J'ai une affection sans borne pour ce club. Ici, on peut s'épanouir, même s'il est difficile de s'y imposer. J'ai relevé le challenge et j'en suis fier." Au point d'avoir veillé à prolonger son contrat jusqu'en 2012 (La Provence des 1er et 27mai).
"Cela a toujours été clair dans ma tête, explique un vice-capitaine particulièrement apprécié et écouté au sein du groupe olympien. Dès mon arrivée au club, mon idée a été de m'inscrire dans la durée à l'OM. De fait, dans mon plan de carrière, je m'étais fixé de jouer au moins une troisième saison ici. Prolongation ou non, je serai resté. Je n'aurais pas pu partir maintenant car j'ai l'impression de ne pas avoir encore tout fait avec ce club." Prendre part à la Ligue des champions par exemple.
"Il est évident que la C1 constitue un paramètre important dans l'évolution d'une carrière, note-t-il. Je l'ai déjà vécue avec le PSG (en 2004-2005) et j'ai envie de vivre cette compétition avec l'OM car je sais que ce sera très intense. Mais j'ai aussi envie de la vivre régulièrement dans ce club. A nous de tout mettre en oeuvre pour qualifier l'OM en Ligue des champions chaque année; c'est sa vraie place." Celle de Cana est encore dans les rangs olympiens. Un cadre, un modèle à suivre. "Il faut stabiliser le club et l'équipe pour demeurer dans le haut du tableau de la L1, propose-t-il. Pour y parvenir, on doit bâtir un effectif pour le long terme. En prolongeant mon contrat, je participe à ma manière à ce projet."