"L'OM restera mon club !"

Cana : " L'OM restera mon club !"


Le capitaine olympien, Lorik Cana, a accordé une interview au Journal du Dimanche, il y passe en revue sa situation, celle de l'OM et son avenir.

Interrogé sur l'évolution du club depuis son arrivée en 2005, Cana se montre élogieux : "C'est le jour et la nuit. Je le sens plus stable, plus sûr de ses forces. Et à peu près en phase avec ses ambitions" déclare-t-il.

Quand il parle de son entraîneur, Eric Gerets, et de ce qu'il a apporté à l'OM, l'albanais est presque dithyrambique à son propos : "C'est un entraîneur de haut niveau qui connaît le football international. Il est assez proche des joueurs, très exigeant. Attachant et volcanique : c'est ce qui fait son charme." s'enthousiasme-t-il.

À propos d'un possible départ de la cité phocéenne, Lorik avoue que ce sera uniquement pour vivre une expérience à l'étranger : "L'OM, ça restera mon club et je ne me vois pas aller ailleurs en France. J'ai fait le tour des gros clubs français et j'ai plus envie d'aller voir ce qui se passe à l'étranger. Quand exactement? Je ne sais pas. Je suis jeune, j'ai le temps d'y penser." dit-il.


Voici l'interview complète...

Cana: "Défenseur central, c'est de l'intérim"


Lorik Cana a très mal dormi dimanche dernier. La claque infligée par Lorient au Vélodrome (2-3) a particulièrement affecté le capitaine de l'OM. "C'est encore plus dur à encaisser quand on sent la chose venir et qu'on n'arrive pas à changer le cours du match", confie l'international albanais. Avant la réception de Lille, Cana analyse sur les hauts et les bas marseillais. Et évoque son avenir.


Lorik Cana, le capitaine de l'OM, assure ne pas vouloir évoluer dans un autre club français. A l'étranger, en revanche... (Reuters)

Le titre est-il déjà hors de portée pour l'OM ?
Cela aurait été plus facile si on avait recollé à Lyon quand on en a eu l'occasion. Quand l'OL prend de l'avance, c'est très dur de revenir. Mais c'est tellement long un championnat qu'il faut encore attendre un peu avant de se montrer définitif. L'OM a le potentiel pour faire mieux. On a gâché au moins quatre, cinq points par manque de réussite mais aussi par notre faute. Mais il y aussi eu beaucoup de bonnes choses. Cela prouve qu'on a passé un palier : on ne se satisfait plus d'un OM à la 2e place.

Entre votre arrivée à l'été 2005 et aujourd'hui, ce club a-t-il changé ?
C'est le jour et la nuit. Je le sens plus stable, plus sûr de ses forces. Et à peu près en phase avec ses ambitions. S'il n'y a pas de changement rocambolesque d'ici la fin de la saison, on devrait finir sur le podium pour la troisième fois consécutive. Marseille n'a pas connu ça depuis la grande époque. Ce n'est pas normal, mais c'est la réalité.

"Le rôle de capitaine me tient énormément à coeur"

Cela vous agace que l'on pointe systématique du doigt votre fébrilité défensive ?
Je suis un éternel insatisfait et je reconnais qu'on n'a pas été parfait. Mais il faut aussi se pencher sur les autres secteurs pour voir ce qui ne va pas derrière : on a une équipe tellement talentueuse devant qu'on le paye derrière. La balance de l'OM penche vers l'avant. Si ça passe, tant mieux. Quand ce n'est pas le cas, on voit les conséquences en défense. Et puis de temps en temps, on manque de caractère.

Vous êtes le patron de la défense alors que vous êtes milieu de terrain de formation. Il y a un petit souci, non ?
C'est sûr... (Sourire entendu.) Je suis tellement à 300 % pour que l'équipe avance que je ne cherche pas à rentrer dans ce genre de considération. Le rôle de capitaine me tient énormément à coeur : à Marseille, je suis chez moi. Défenseur central, c'est de l'intérim que je fais bien volonté quand le coach me le demande. Je joue aussi en défense en sélection. Donc j'ai mes repères. Mais je prends plus de plaisir au milieu.

Qu'a apporté Eric Gerets à Marseille ?
Son expérience, sa rigueur. C'est un entraîneur de haut niveau qui connaît le football international. Il est assez proche des joueurs, très exigeant. Attachant et volcanique : c'est ce qui fait son charme. Il est adapté au fonctionnement de Marseille. Parce qu'ici, si on se laisse dominer par les événements, on est vite en difficulté. C'est dur de tout maîtriser, mais il tire le maximum du potentiel de son groupe.

"Je ne me vois pas aller ailleurs... en France"

A 25 ans, on se sent déjà vieux dans le foot ?
Tout dépend à quel âge on a commencé. Moi, c'était à 19 ans et j'approche des 200 matches de L1. C'est pas mal.

Avez-vous déjà senti le manque de respect de la nouvelle génération dont parle William Gallas ?
C'est vrai... (Il s'arrête.) Tout dépend de l'éducation reçue. Mais je ne peux pas dire qu'il y a un phénomène générationnel. Aujourd'hui, les jeunes sont plus vite exposés, plus rapidement talentueux, plus insouciants. Ils reçoivent tellement de louanges qu'ils peuvent vite dérailler. C'est à l'entourage de les protéger. Moi, j'essaye d'avoir un rapport affectueux avec eux. De les faire mûrir plus rapidement.

On a évoqué un intérêt d'Everton pour vous. Comment voyez-vous votre avenir ?
L'OM, ça restera mon club et je ne me vois pas aller ailleurs en France. J'ai fait le tour des gros clubs français et j'ai plus envie d'aller voir ce qui se passe à l'étranger. Quand exactement&ndsp;? Je ne sais pas. Je suis jeune, j'ai le temps d'y penser. Mais l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie, ça me botte bien.


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