L'OM EST PASSE PRES
Après une terrible entame, l'OM a fait douter Madrid jusqu'à la dernière minute, concédant une courte défaite 2-1.
La frustration est décidemment le sentiment du moment. Malheureusement. Pour l’heure, après deux journées, la Ligue des Champions de l’OM est nourrie de regrets. A grande dose. Les Olympiens ont accueilli le coup de sifflet final avec la même déception qu’il y a quinze jours contre Liverpool. Comme face aux Anglais, l’équipe a souffert par moment. Elle aurait pu encaisser plus de deux buts. Notamment dans un début de partie infernal. Mais cette fois encore elle a aussi eu les ballons pour tout changer. Et écrire une autre fin qu’une froide défaite 2-1.
Erik Gerets avait dit se méfier de la vitesse d’exécution de l’Atlético. Il parlait d’une « machine qui va à 100km/h ». En début de match, le tempo fut même plus élevé que cela. Le jeu tout en mouvement des Madrilènes brisa les intentions offensives marseillaises d’entrée. L’adresse d’Aguero fit le reste. Lancé par Maxi Rodriguez, il effaça Erbate, avant de battre Mandanda d’un tir croisé (1-0). Le chrono n’affichait que 4 minutes de jeu, et la soirée promettait alors d’être longue. D’autant qu’un nouveau face à face se présenta entre le portier et l’attaquant argentin. Cette fois à l’avantage du premier nommé, pour un grand ouf. Comme quand Taiwo dut dégager son camp devant Sinama-Pongolle.
Ajoutez-y la délirante ambiance de Vicente Calderon, et vous comprendrez que les affaires phocéennes semblèrent bien mal engagées durant le premier quart d’heure.
Sauf que l’OM sut se montrer 100% efficace. Sur sa première véritable occasion (hormis une frappe dès l’engagement), l’équipe marseillaise apporta une réponse cinglante. Valbuena envoya Bonnart dans le coin droit. Le centre de l’ancien Manceau se déposa sur la tête de Niang, libre de tout marquage, pour l’égalisation (16e, 1-1). La surprise était totale pour l’Atlético qui s’avançait jusque là dans le match avec l’attitude du grand d’Europe.
Les Espagnols le prirent plus comme un avertissement que comme une raison de se faire un sang d’encre. Le score ne resta pas figé suffisamment longtemps pour cela. Six minutes s’écoulèrent et Madrid reprit les commandes. Une faute de Taiwo plaça un coup-franc dangereux, côté gauche. Raul Garcia en dévia la trajectoire pour redonner l’avantage à son équipe (2-1). Dommage.
Quatre joueurs à vocation offensive d'entrée de jeu, les intentions étaient claires. Les joueurs alternant leur placement pour compliquer la tâche à l'Atlético.
A la pause, Zubar remplaça Erbate dans l'axe.
Car en dépit du risque permanent induit par la qualité madrilène, l’OM continua d’agiter l’idée qu’il pouvait marquer à tout moment. Comme il l’avait fait plus tôt. Le quatuor offensif bénéficiait parfois de quelques espaces, rendant plausible une nouvelle réaction.
Comme quand Niang vit Leo Franco un peu trop avancé, et que l’axe lui laissa le temps nécessaire pour enrouler une belle frappe en direction de la lucarne. Le gardien sauva du bout des gants, dans un geste de recul qui traduisit sa surprise.
On jouait la 40e minute et c’eut été le bon moment pour disperser du doute. Ce le fut tout autant sur un coup-franc de Taiwo, repoussé par le mur à la limite du temps additionnel.
Cette fois, les hommes d’Aguirre avaient saisi le message. Et ils furent dès lors bien moins flamboyants dans leurs actions, en deuxième période.
Deux changements rapides lancèrent les dernières quarante cinq minutes. Un choix, avec l’entrée de Zubar à la place d’Erbate. Et un remplacement imposé par la blessure de Ben Arfa. Zenden s’aligna alors côté gauche.
Une talonnade astucieuse de Maxi Rodriguez (55e) et une claquette de Mandanda (62e) sur Sinama-Pongolle furent les deux seules possibilités ibériques d’agrémenter la marque. Pour le reste, l’OM, en s’octroyant une possession de balle plus favorable, aplanit ses difficultés. Il n’y eut plus de poussées auxquelles la résistance forcenée était encore la seule option.
La peur apparut même changer de camp en deux occasions. Deux tirs qui rasèrent le montant de Leo Franco. Un de Valbuena (68e). Et un autre de Niang à la 88e ! Avant qu'une tête de Taiwo ne manque à nouveau le cadre. Le coup est vraiment passé près. Et la victoire de Liverpool face à Eindhoven (3-1) a accrédité un peu plus encore la thèse qui veut que les points sont à prendre dans la prochaine double opposition avec le PSV. Avant de devoir accomplir un exploit contre les Reds et/ou l’Atlético fin novembre et début décembre.