Interview de Lorik avant Zénit-OM

"Aucune raison d'avoir peur"

Après une phase de poules de Ligue des champions passionnante mais frustrante au final (ici à Porto), Lorik Cana veut maintenant aller le plus loin possible en coupe UEFA.

En se promenant devant l'Ermitage, hier matin, Lorik Cana s'est souvenu de la situation cocasse de ses matches contre le Zénith. Il y a deux ans, il avait déjà manqué l'aller en raison d'une suspension. Aujourd'hui, le brassard autour du bras, il retrouve sa place en défense centrale. Le capitaine olympien parle de cette expérience passée en tribunes et du devoir de l'OM.

Comment avez-vous vécu le match aller ?
Quand je me trouve en tribunes, je suis un peu en folie.

Quelle est cette folie ?
Je dis de vilains mots. Pour ne choquer personne, je les prononce en albanais.

Sur un plan plus sportif ?
En vivant un match depuis les gradins, je prends rarement du plaisir. Là, j'en ai beaucoup pris. Les gars se sont débrouillés comme des chefs, excepté ce petit but marqué par un joueur de grande classe. Tout est ouvert pour ce match retour.

Avez-vous tiré des enseignement que vos équipiers n'auraient pas pu percevoir depuis la pelouse ?
Je me suis surtout intéressé au placement tactique. Je me suis attardé sur les postes que j'occupe habituellement, au milieu et en défense centrale. Je me suis penché sur les mouvements des adversaires pour mieux appréhender mon placement en restant attentif à leurs appels, leurs contre-appels. J'ai étudié le dialogue entre les joueurs, car mon rôle m'oblige à surveiller cela aussi, leur mentalité, les messages qu'ils se transmettaient pendant le match. C'était passionnant.

Vous présenter avec une avance moins confortable que lors du match retour à Moscou vous évitera-t-il les facilités dans lesquelles vous êtes tombés au tour précédent ?
C'est possible. Le match aller nous a appris deux choses : le Zénith a de la qualité ; on sait comment le contrer.

L'état du terrain représente-t-il un avantage lorsque l'on a un acquis à défendre ?
Je ne suis pas certain que nous entrerons sur le terrain pour défendre. Il y a des coups à jouer et à ne pas rater. L'entraînement d'hier soir doit nous permettre de prendre des repères fiables pour ne pas être surpris afin d'être opérationnels dès le coup d'envoi.

Ce terrain n'est quand même pas propice à un jeu fluide...
Ça, c'est clair. Mais je ne crois pas qu'il soit beaucoup plus facile de jouer là-dessus que sur la pelouse du Vélodrome. Elle est dure et bosselée. On ne ressent pas encore les effets de l'état du terrain au Vélodrome sur notre jeu, mais il risque de nous faire perdre des points d'ici la fin de la saison.

Et pour le Zénith, plus habitué, est-ce un avantage ?
Peut-être. Mais nous avons des joueurs dotés d'une qualité technique suffisante pour équilibrer ce rapport de force. Quelle que soit la surface, nos leaders techniques ont une facilité d'expression intéressante. Ils savent garder le ballon. C'est un atout.

Redoutez-vous une élimination ?
On la prend en compte, mais on ne la redoute pas. Il n'y a aucune raison de craindre cette équipe et il convient d'appliquer les bonnes méthodes pour éviter une déconvenue.

L'OM sera-t-il encore en coupe UEFA début avril ?
Je suis persuadé d'une chose : l'OM ne perdra pas ce huitième de finale retour, donc...

Avant chaque match, tous les Olympiens se serrent la main avant de se donner une accolade.
C'est une façon de montrer que chacun a besoin de l'autre. Tout simplement.

(source laprovence.com)