Il avait tout de l'erreur de casting annoncée, après l'atterissage en catastrophe de Fabrice Fiorese à l'OM et le déco l'âge forcé de Frédéric Déhu. Un an plus tard, Lorik Cana est devenu l'idole du Vélodrome, créant même l'hystérie chez les midinettes, en mal d'idole depuis le départ de Robert Pirès. Cana est indispensable à l'OM. Plus même qu'un certain Ribéry.
Certains n'hésitent plus à le comparer l'escalopeur milanais Gattuso, tellement son abattage est impressionnant devant la défense olympienne. Joueur infatigable et leader induscutable malgré ses 23 printemps, il sait distribuer de grasses mornifles à seize heures, mais aussi de jolies passes bien piquées de taons en taons. Ses ruées sont épiques, ses tacles rageurs et impeccables.
On le dit être la réincarnation de Mike Brandt. Mais lui, semble contruit pour durer. Il incarne à merveille l'esprit OM, davantage que son illustre prédécesseur Eduardo Costa voire feu-Benoît Pédretti, inhumé à Auxerre. Sa tête est bien faite et bien pleine. Avec l'ex-footballeur Vikah Dhorasso, il reste l'un des rares joueurs à avoir lu un livre jusqu'au bout. Sa bonne lecture du jeu ne doit pas y être étrangère. Mais de là à parler de littérature...
S'il avait été de nationalité française, nul doute que Raymond l'aurait bigoté afin de le convier à passer les deux mois de cet été de Mondial, bien au chaud dans sa caravane allemande... Né à Pristina, au Kosovo, Lorik Cana a choisi de défendre les couleurs de l'Albanie. Son agent n'est autre que son père. Il a joué un rôle déterminant dans sa venue à l'OM. N'ayant pas l'assurance d'être titulaire à Paris, il a tout fait pour le faire échapper à la peine capitale.