Lorik Cana : «Beaucoup de gens comptent sur nous»
Après la défaite contre Lens, Lorik Cana ne souhaite pas céder à l'abattement. Il explique qu'avec un collectif soudé et une volonté sans faille, les objectifs restent atteignables.
La volonté et l'engagement n'ont pas suffi face à Lens...
Oui, ça n’a pas été suffisant. Ce que l’on regarde toujours dans le football, c’est le résultat final et face à Lens, il est en notre défaveur. Sur notre terrain, dans un match dont on connaissait bien l’importance… Il y a eu des circonstances défavorables et on peut toujours contester les erreurs d’arbitrages, dire qu’ils n’ont pas eu d’occasions mais ce qui compte à la fin, c’est la victoire. Et elle a été pour Lens.
Il faut les féliciter car nous n’avons pas su aller chercher encore plus loin pour arracher une victoire. Cela nous montre que l’on a encore beaucoup de défaillances mais ça, on le savait. On a aussi beaucoup de qualités mais on n’arrive pas à répéter les bonnes performances en ayant l’application nécessaire.
C’est ce qui est dommage car on restait déjà sur des résultats négatifs et on n’a pas réussi à stopper ça contre Lens.
L'OM compte dix points de retard sur Lens, est-ce que la deuxième place est devenue hypothétique ?
Il reste onze matches et on compte effectivement dix points d’écart avec Lens. Ca risque donc d’être difficile pour la deuxième place mais ce n’est pas non plus infaisable car on reste à quatre points de la troisième place. On a la chance d’évoluer dans un grand club et si ce club nous a recruté, c’est pour qu’on lui rende quelque chose en retour. On est à quatre points de nos objectifs et il ne faudra rien lâcher jusqu’à la fin.
Personnellement, je ne vais pas lâcher et mes coéquipiers feront de même parce qu’on ne peut pas se le permettre, beaucoup de gens comptent sur nous. On va essayer de répondre présent jusqu’au bout car c’est notre devoir.
«Tout le monde doit comprendre que ça ne passera que par le collectif»
Quel est le moral des troupes après cette défaite ?
Quand on fait beaucoup de résultats négatifs, cela joue forcément sur le mental. Ensuite, les joueurs analysent la situation de façon différente. Certains l’acceptent plus ou moins pour essayer de repartir et d’autres sont plus touchés. Mais, tout le monde doit comprendre que ça ne passera que par le collectif. Ce n’est pas en voulant faire la différence chacun individuellement que l’on va s’en sortir.
Nous devons prendre conscience de la chance que nous avons de jouer ici. Ce ne doit pas être un aboutissement mais quelque chose qui nous pousse à aller de l’avant. Malheureusement, on ne le fait pas toujours. Il reste encore du travail à faire et on ne va pas lâcher.
Comment expliquer que l'OM ait autant de mal face aux équipes qui ferment le jeu ?
Déjà, la qualité de l’adversaire entre en compte. C’est une équipe très costaud, bien en place défensivement avec des joueurs qui ne dézonent pas et qui respectent bien le travail qu’ils ont à faire. De notre côté, on n’a pas réussi à leur mettre encore plus de pression et encore plus de rythme. On a essayé de le faire mais ça n’a été que par intermittence. Il aurait fallu le faire encore plus pour réussir à les bouger.
Il est difficile de faire du jeu face à des équipes comme ça mais mettre du rythme et de la pression peut aussi être considéré comme faire du jeu. Mais, on n’est pas allé chercher au fond de nous-mêmes car, avec un peu plus de mental, on aurait pu décrocher une victoire.
Il y a des petits détails dans le foot qui font balancer le match d’un côté ou de l’autre et ça n’a pas été en notre faveur contre Lens. Il faut se servir de cette frustration pour se booster et non pas pour rester au fond.