Ben Arfa [Accord trouvé OFF.] [RESOLU]

Rappel du premier message :

Aulas : "Ben Arfa à l'OM, pourquoi pas ?"


Publié le mercredi 7 mai 2008

Le président de Lyon n'écarte aucune hypothèse


Au Vélodrome, on n'est pas près d'oublier l'entrée en jeu d'Hatem Ben Arfa, lors d'OM-OL le 6 avril. Ce soir-là, le milieu offensif de Lyon avait fait étalage de sa classe, multipliant les raids et autres dribbles chaloupés. Cette éblouissante soirée marseillaise a contribué à faire monter encore la cote du jeune international (21ans) auprès des grosses écuries européennes, lui qui ne bénéficie pas d'un temps de jeu conséquent à l'OL. En France, Ben Arfa ne passe évidemment pas inaperçu aussi. Le feu follet rhodanien avait notamment laissé Pape Diouf admiratif le 6avril. "Il est extraordinaire!", s'était exclamé le président de l'OM avant de déclarer"sur le ton de la boutade": "Si demain j'ai les moyens de le faire venir à Marseille, je n'hésiterais pas une seconde."

"Aucun contact n'a été établi"
Plaisanterie mise à part, la possibilité de voir, un jour, Hatem Ben Arfa porter le maillot de l'OM est-elle d'ores et déjà à repousser ? Peut-on, aussi, imaginer l'OL laisser partir un tel élément vers l'OM, concurrent médiatique (et bientôt sportif ? ) de Lyon ? Hier, le président lyonnais Jean-Michel Aulas, joint par La Provence, n'a "écarté aucune éventualité. Si l'OM nous contactait pour Hatem, est-ce que nous serions prêts à lui céder? Je réponds: pourquoi pas? Rien n'empêche d'envisager une telle hypothèse. L'OM est un grand club où Hatem pourrait tout aussi bien s'affirmer qu'à l'étranger. Justement, l'idée de voir ce jeune talent continuer à s'exprimer en France me séduirait davantage. Ce serait une bonne chose pour la Ligue1."

Maintenant, aussi convaincante soit-elle, cette perspective n'a pas du tout été évoquée entre les personnes concernées. "Aucune discussion n'a été entamée avec Pape Diouf dans ce sens et je n'en ai jamais parlé non plus avec Hatem", a souligné le président Aulas assurant également n'avoir "jamais été sollicité" pour un très hypothétique échange Nasri-Ben Arfa. "Samir est un grand joueur, mais aucun contact n'a été noué", a ainsi précisé le dirigeant rhodanien. En cas de départ de l'OM, Nasri aurait, d'ailleurs, choisi ne pas rejoindre les rangs d'un autre club de L1.

L'OL détaille l'accord avec l'OM

Le club lyonnais a détaillé l'accord trouvé avec l'OM pour le transfert d'Hatem Ben Arfa, suite à la réunion de concilliation devant la commission juridique de la LFP.

Communiqué de l'Olympique Lyonnais

A l’issue d’une très longue réunion de la commission juridique à laquelle le président Jean-Michel Aulas était venu défendre les intérêts de son club accompagné de Maître Joseph Aguera et de Marino Facioli, l’Olympique Lyonnais a accepté avec satisfaction l’accord suivant :

Hatem Ben Arfa est transféré à l’Olympique de Marseille pour un montant réévalué à 12 M€ et toujours assorti :
- d’une part d’un bonus d’un 1M€ en cas de qualification de l’Olympique de Marseille pour la Ligue de Champions à l’issue de 3ème tour d’août prochain.
- d’autre part d’un intéressement de 20 % sur la plus-value d’un éventuel futur transfert du joueur.

L’Olympique Lyonnais tient à souligner l’effort substantiel consenti par Hatem Ben Arfa qui a reconsidéré une partie de son intéressement à laquelle il a renoncé.
Le club lui souhaite bonne chance pour la suite de sa carrière.

Quelle bande de faux cul ce staff lyonnais ! Berk ca m'horripile vraiment.

Je suis d'accord avec toi Aurore. A l'entendre parler Aulas, tout s'est fait grâce à lui.

Vidéo à la sortie de la LFP hier soir ! Regardez moi ce guignol qui sourit du début à la fin !

http://video.lequipe.fr/video/iLyROoafYcEQ.html

Qu'il aille se faire voir avec son "axe d'élite". Si il croit qu'on va lui refiler nos stars à nous, il rêve.

Une fois passé par Marseille, quel joueur rêve d'aller à Lyon ???

Il a parlé de son axe d'élite car il aime avoir le dernier mot et hier soir il a perdu !

Je me languis de voir sa tête en fin de saison quand il n'aura rien gagné

Déjà un record pour Ben Arfa

Annonce de l’accord mercredi dernier, interview exclusive dimanche, premières images à l’entraînement mardi et enfin officialisation de son transfert. Hatem Ben Arfa a fait la Une du site officiel à plusieurs reprises ces derniers jours.
L’arrivée de la nouvelle recrue marseillaise a enflammé le web marseillais. Au point qu’OM.net a enregistré son plus fort pic de connexions de toute son histoire. 392 201 visites ont été enregistrées pour la seule journée d’hier. Un record impressionnant que nous percevons une fois encore comme le signe de la confiance que vous portez à nos informations en période de mercato où tant de choses s’écrivent par ailleurs...

Chiffres Médiamétrie e-Stat

Oui, j'ai vu ça hier soir. Je n'ai pas pu me connecter au site à cause de la forte affluence

Enfin!! c'est vraiment une super nouvelle pour les marseillais!! Malheureusement ça n'a pas fait fermer sa bouche à Aulas toujours aussi antipathique et faux cul... J'espère que très vite il va tomber sur quelqu'un qui lui rabaisse son caquet

Pape Diouf et le "fin mot de l'histoire"

A l’occasion de la présentation officielle d’Hatem Ben Arfa mercredi, le Président olympien a répondu à plusieurs questions sur les conditions grâce auxquelles l’accord a été trouvé mardi soir. Morceaux choisis de ses réponses.



Sur le recrutement de Ben Arfa…
« C’est un renfort précieux et important pour l’Olympique de Marseille. Il y a tout lieu de s’en féliciter »
Sur la conclusion du litige…
« En dépit des gesticulations, des cris et des bravades, le fin mot de l’histoire nous donne raison aujourd’hui ».
Sur les « efforts » de chacune des parties…
« J’ai lu la façon dont Lyon donne, sur son site internet, les conditions de l’accord, tout en faisant totalement abstraction des efforts que le club lyonnais a consenti pour y parvenir (…) On connaît Jean-Michel Aulas. Aulas aime les victoires… même les victoires inventées. Ce n’est pas grave (…) Nous sommes restés accrochés à ce que nous croyions, à ce que nous disions. Nous n’avons pas foulé aux pieds un seul de nos grands principes. Tout le monde a mis de la bonne volonté. Nous avons fait un effort. Celui que j’avais déjà eu l’occasion de proposer à Jean-Michel Aulas dans la nuit de vendredi à samedi pour sortir de l’ornière. J’ai réédité cette offre mardi, qui visait davantage à régler le problème d’Hatem que de gonfler le montant du transfert. Cette suggestion que Jean-Michel Aulas avait refusée avant, il l’a acceptée là ».


Sur les déclarations de Jean-Michel Aulas faisant état d’un « axe d'élite OM-OL »…
« Je crois que c’était une manière pour Jean-Michel Aulas de renouveler la relation entre les deux clubs. La relation s’était tendue, atteignant des niveaux pas très souhaitables. Par ses dernières déclarations, Jean-Michel Aulas a souhaité installer de nouveau une relation plus civilisée, plus polie. Ce à quoi je ne m’oppose pas, bien entendu ».

J’étais prêt à arrêter le foot »

Au lendemain de l’officialisation de son transfert à Marseille, Hatem Ben Arfa a donné sa première conférence de presse à la Commanderie. L’ancien Lyonnais explique les raisons de son arrivée à l’OM.


Hatem Ben Arfa, vous voilà enfin marseillais. Mais n’avez-vous pas pris un risque en venant à Marseille avant que tout ne soit réglé avec Lyon ?
La vie est faite de risques. Parfois, il faut savoir en prendre. On sait que ça peut basculer mais lorsqu’on a fait un choix, il faut aller jusqu’au bout. A partir du moment où je suis venu signer ici, c’était clair dans ma tête que j’allais jouer à l’OM. Dès le début, j’ai dit que je ne retournerai pas à Lyon. Et si Lyon avait refusé de me laisser partir, j’aurais arrêté le foot. Vraiment ! C’est pour cela que mardi, devant la commission de la LFP, j’ai parlé avec mon cœur. J’ai dit ce que je pensais profondément et j’ai exposé mes valeurs.

Pourquoi ce conflit avec l’OL ?
Au delà des contrats et du juridique, il s’est passé des choses avec Lyon et aujourd’hui, c’est fini. En réalité il y a eu des paroles et des promesses non tenues. Et pendant que je venais à Marseille, parce que ça les arrangeait pour plein de choses, les dirigeants de Lyon m’ont envoyé des gens du Real Madrid qui m’ont incité à signer en Espagne. Mais mon choix était de signer à Marseille. Je suis très heureux d’être là et de rejoindre ce club. J’ai vraiment voulu venir ici parce que je sais qu’à l’OM, on peut franchir très rapidement des paliers.

Quelle est la principale différence entre Marseille et Lyon ?
Lyon et Marseille sont les deux meilleurs clubs de France. Mais l’engouement n’est pas le même. Ici, le public est plus chaleureux, plus chaud, plus enthousiaste. Et pour moi, ça compte beaucoup. On sait que l’OM est un grand club, que Marseille est une grande ville. Et toute la ville est derrière l’OM. Partout, on parle de l’OM. C’est comme à Milan, à la
Juve… C’est la chaleur du Sud et c’est ce que j’aime vraiment. Ici, pour un joueur de football, c’est l’idéal.

Votre départ de Lyon est-il la conséquence de vos nombreuses mises à l’écart l’an dernier ?
J’ai beaucoup appris de ce mauvais passage à Lyon. Quand je ne jouais pas, cela a été une épreuve. Mais maintenant, je veux en récolter les fruits avec Marseille. Lyon, pour moi, c’était fini. C’était la fin d’un cycle et il fallait que je change d’air. Quand j’ai eu la proposition de l’OM, ça m’a touché parce que c’était aussi mon désir. Aujourd’hui, je suis vraiment très heureux.

« Je n’ai aucune pression »

Claude Puel a-t-il essayé de vous retenir ?
Je n’ai pas discuté avec le coach. Lui voulait discuter avec moi mais mon choix était déjà fait. Quand je décide quelque chose, je veux aller au bout pour avoir la conscience tranquille.

Avez-vous prix conseil auprès d’autres joueurs ?
C’est un choix personnel. J’avais une profonde envie de jouer ici même si je sais tout ce qui peut se passer. J’ai tout pris en compte. Parfois, les supporteurs sont sévères mais quand ça ne va pas, c’est normal qu’on vous le reproche. Parce que quand ça va bien, on vous monte tout en haut. Je trouve ça très juste. Mon choix a donc été clair et net et aujourd’hui, je ne regrette rien. Au contraire, c’est un soulagement. Je me souviens de l’attitude des supporteurs lors de mon dernier match au Vélodrome et peut-être que cette ambiance a pesé dans mon choix.

On attend beaucoup de vous…
Je n’ai aucune pression. Je suis très pressé de jouer au stade Vélodrome et j’espère que le public va m’aider à m’adapter. Après, c’est à moi de faire ce qu’il faut. Mais je n’ai vraiment aucune pression. Au contraire. Ça me pousse et j’aime ça.

« Pas un esprit de revanche »

Savez-vous déjà comment Eric Gerets va vous utiliser ?
J’ai parlé avec lui avant de signer. Il m’a dit son envie que je vienne ici mais on n’a pas encore parlé de mon positionnement. Je peux jouer dans tout le secteur offensif et je suis à la disposition du coach qui me dira où je dois jouer.

Arrivez-vous avec un esprit de revanche ?
Pas un esprit de revanche, non. Plutôt un désir de réussite. Je sais que je peux le faire dans ce club et je veux me prouver que je peux réussir.

On dit que vous avez mauvais caractère…
Demandez à ceux qui me connaissent vraiment ! Les journalistes disent ça parce qu’ils ne me connaissent ça. Dans six mois, vous demanderez à mes coéquipiers et au président. Et on verra la réponse. Quand une image est collée à un joueur, elle le suit partout. A moi de prouver le contraire.

Pape Diouf vous compare à Waddle et Magnusson…
Moi, je suis Hatem Ben Arfa. Je sais qui je suis et je vais tout donner pour l’OM. Et si mon nom est inscrit après eux, ce sera très bien.

Ben Arfa : "Lyon a voulu me pousser à signer au Real"

Interrogé sur la réticence de Lyon à valider le transfert d'Hatem Ben Arfa pour l'OM, le joueur a déclaré que "les dirigeants de l'OL ont voulu me pousser à signer au Real Madrid".

"Lorsqu'il y avait ce litige avec l'OM, Lyon a contacté les dirigeants du Real Madrid pour me dire que [ces derniers] prenaient en charge le litige, a assuré l'international français. Mais mon choix était de venir à l'OM".

Ben Arfa : "L'OM, c'est vraiment l'idéal"

La nouvelle recrue olympienne tenait cet après-midi sa première conférence de presse sous ses nouvelles couleurs.

Soulagé après avoir remporté le bras de fer imposé par les dirigeants lyonnais, Hatem Ben Arfa veut maintenant "franchir des paliers" avec l'OM.

C'est un Hatem Ben Arfa "soulagé" et "heureux" qui s'est présenté peu avant 13h devant les objectifs des photographes et les micros des journalistes, venus en masse assister à la fin du feuilleton. Le quatrième renfort olympien, qui s'est engagé pour 4 ans avec le club, a été officiellement présenté à la Commanderie, vêtu du nouveau maillot floqué d'un (tempoaire ?) numéro 20.

"J'avais une envie profonde de venir, a déclaré le milieu de terrain. A Lyon, c'était la fin d'un cycle pour moi. (...) Si le club avait persisté à empêcher le transfert, j'aurais arrêté le foot".

Déterminé, sincère, Ben Arfa a même été "impressionnant", selon Pape Diouf, devant l'ensemble de son auditoire hier soir au siège de la LFP pour mettre fin au bras de fer entamé par Jean-Michel Aulas. Hatem est un garçon franc. "Un homme", insistera son nouveau président, de ceux qui n'hésitent pas à se lever contre les agissements de ses anciens dirigeants.

"Devant la commission juridique de la Ligue, j'ai parlé de valeurs humaines et de dignité, indique le jeune international français. Bien sûr qu'Aulas aurait préféré que je signe à l'étranger. Il a même contacté les dirigeants du Real pour me pousser à signer à Madrid".

Désormais, Hatem n'a plus qu'une envie : jouer. Et découvrir le public du Vélodrome, "plus chaleureux et plus enthousiaste" que celui de Gerland. "L'OM, c'est vraiment l'idéal pour un joueur de foot, résume-t-il. Je suis venu ici pour passer des paliers et je sais que je vais en passer quoiqu'il arrive. Humainement et sur le terrain..."

Tout est dit, tout est fait ! et comme d'habitude ce cher Aulas a voulu mettre des batons dans les roues de A à Z ! mais au final il a perdu ... ah ah ah esperons qu'il en prenne pleins sa g----- cette année. Et franchement le + je lis les interviews de Ben Arfa le plus il me plait bien, il a bien la tête sur les épaules. Espérons que toutes ses attentes se réalisent !

Ben Arfa : "Regardez-moi dans les yeux, M. Aulas !"


Mardi, l'aplomb d'Hatem Ben Arfa a bluffé les dirigeants olympiens et la commission juridique de la Ligue

Je vais m'écraser une sieste." Il est 13h45, hier. Avant de quitter la Commanderie puis de se rendre au stade Parsemain pour assister au match amical, Hatem Ben Arfa éprouve le besoin de décompresser.

La veille, l'avion du retour était prévu à 21h10 à Roissy-Charles-de-Gaulle. Les négociations en ont décidé autrement. Il a passé la nuit à Paris, près de Pape Diouf et Julien Fournier et a seulement rejoint Marseille hier, par l'avion de 10h30.

La veille, la provocation a été au centre des débats, à la LFP. On ne parle pas ici des noms d'oiseaux fusant en pleine séance, plutôt de cette anecdote, avant même que la commission n'invite les deux parties à entrer dans le vif du sujet.

A cette heure-ci, l'ambiance n'est pas encore crispée. Aulas ose une question.
"Vous rentrez par l'avion de ce soir ?
- Oui, Hatem s'entraîne demain matin.
- Ah, non, chez nous, il s'entraînera demain après-midi.
- Non, non, Eric Gerets l'attend demain matin pour poursuivre sa préparation."

De l'intox. Chacun se teste. Quelques minutes plus tôt, Hatem avait engagé la conversation :
"Alors, la reprise s'est-elle bien passée, M. Aulas?
- Oui, oui, ça va."

Dans les minutes suivantes, Hatem scotche l'assistance par son sang-froid, faisant montre, à 21 ans, d'un caractère étonnant. "Vous savez messieurs, nous sommes là pour parler de football, seulement de football. Il est hors de question que je retourne à Lyon. Si vous prenez une décision allant dans ce sens, j'arrête le football."

Une menace ? Un coup de bluff ? "Non, a rétorqué Hatem hier matin, à la Commanderie. Quand je prends un engagement, bon ou mauvais, je vais au bout de ma démarche. Il faut savoir prendre des risques et la vie est faite de risques."

"Il a eu un comportement d'homme", s'étonne Pape Diouf, bluffé par le culot de sa nouvelle recrue. Les mots d'Hatem ont pesé dans la volonté de la commission de trouver un consensus. Cet homme en construction a du caractère. Une gueule qui plaît aux foules et ne recule devant rien, comme lorsqu'il interpelle le président lyonnais :
"Monsieur, Aulas, j'ai une question à vous poser…
- Je t'écoute, Hatem.
- Monsieur Aulas, regardez-moi dans les yeux quand je vous parle, s'il vous plaît !"

Depuis longtemps, le nouvel olympien assume sa décision : "J'ai parlé avec le coeur, raconte-t-il. Je ne suis pas allé là-bas pour parler juridique, mais pour évoquer des valeurs, celles de l'être humain que je suis." Hatem aime la sincérité. Il n'a pas du tout digéré la démarche de Lyon : "Quand j'ai signé à l'OM, quand l'affaire a commencé à prendre de l'ampleur, ils ont appelé le Real pour dire qu'ils étaient prêts à discuter."

A-t-il douté ? "Non, ma décision était prise et je ne reviens pas sur une parole." A l'heure de l'audition, Hatem a pourtant pris connaissance, dans le dossier présenté par l'OM, d'un SMS envoyé, il y a une dizaine de jours, par Aulas à Diouf : "J'ai tout fait pour aboutir à un accord, je l'ai fait car vous savez combien j'aime Hatem. Le voir rester en France est un bonheur."

Pour être clair, Aulas n'a pas voulu céder sur les 20% liés à la future revente du joueur à l'étranger. Quand il aime, il regarde aussi l'intéressement.

LAPROVENCE.COM

Je l'aime de plus en plus ce petit jeune, il a du caractère et ça c'est bien !

Transfert de BEN ARFA : Marino Faccioli s'explique

Marino Faccioli, directeur adjoint de l'Olympique Lyonnais en charge des affaires administratives du club, revient sur le transfert d'Hatem Ben Arfa vers l'Olympique de Marseille.

Vous avez été au cœur des négociations avec l’O.M. pour le transfert d’Hatem BEN ARFA. Comment avez-vous vécu ce transfert ?
« L’issue est conforme à ce que nous avions défini au préalable avec le Conseil d’Administration du club, c’est bien là le plus important. Je ne pourrai toutefois pas oublier certains propos et certains comportements. »

Revenons d’abord aux négociations elles-mêmes. Marseille était il le seul club intéressé par ce transfert ?
« Non, il y avait également le P.S.G.; par contre et cela nous a beaucoup surpris aucun club étranger ne s’est manifesté, ni le Real ni aucun autre. Jean-Michel AULAS a ensuite informé le manager d’Hatem de l’intérêt du P.S.G. et l’O.M. et c’est le joueur qui, après 48 heures de réflexion, a choisi Marseille. L’Olympique lyonnais ayant décidé de transférer Hatem, il lui a laissé le choix de son lieu de destination, indépendamment du montant du transfert. A partir de là les négociations ont commencé ».

Dans quel climat ?
« Très bon, (le Président de l’O.L. avait d’ailleurs publiquement déclaré que, contrairement à ce qui s’est passé pour Franck RIBERY et Samir NASRI, l’O.L. ne s’opposerait pas, à un transfert d’un jeune joueur français dans l’un des meilleurs clubs de Ligue 1) jusqu’à ce que Pape DIOUF officialise prématurément le transfert alors que nous n’en étions qu’à la négociation et qu’en fait nous ne venions de boucler qu’une étape, celle d’un accord de principe ente les deux clubs.
Or pour qu’un transfert se concrétise, il faut un accord tripartite, les deux clubs et le joueur. Au demeurant, la Ligue impose une procédure identique pour tous les transferts, fondée sur un système informatique centralisé qui génère lui-même les documents à signer par les trois parties.
Avant même le choix de la destination d’Hatem, le Conseil d ‘Administration avait défini un montant de transfert net pour l’O.L. qui était légèrement supérieur à l’offre de Marseille. Dès lors et de manière tout à fait habituelle, nous nous sommes tournés vers Hatem en lui expliquant que nous ne donnerions notre accord que s’il renonçait à sa prime d’intéressement, ce qu’il a refusé.
Marseille qui avait trop vite communiqué vers ses supporters, et qui continuait de négocier le probable transfert de KONE depuis Nice, a alors essayé de passer en force en demandant à la Commission Juridique d’homologuer le transfert alors qu’aucun document officiel n’avait été signé par les clubs et le joueur ».

Comment analysez-vous la décision de la Commission Juridique ?
« Personne n’a rappelé que la Commission n’a pas statué sur la question juridique car l’application de ses règlements ne pouvait être que favorable à l’O.L. ; elle s’est efforcé de trouver, comme l’avaient fait tout au long du weekend précédent les Présidents de la Ligue et de la Commission Juridique, une solution à laquelle nous avons adhéré car elle était conforme au montant net que nous souhaitions recevoir. Nous voulions obtenir un montant de 11 M € + un bonus d’1 M€ en cas de qualification de l’O.M. en Champions League + 20% d’intéressement sur la plus value d’un éventuel futur transfert du joueur, et sans payer la prime d’intéressement d’HATEM. L’accord final est donc parfaitement conforme à ce que nous souhaitions puisque il est de 12 M€ + 1 M € + le même intéressement en cas de revente, et qu’ Hatem a accepté d’abandonner la partie de sa prime (500 000 €) qui correspondait à ce que nous avions exprimé. L’O.L. a gardé pour lui les charges patronales sur le différentiel de prime payé à Hatem ».

Vous évoquiez en début d’interview des propos et comportements que vous ne pourriez oublier ? Lesquels ?
« J’ai trouvé étonnant et déplacé qu’Hatem reprenne de fausses informations laissant à penser que les difficultés initialisées dans le transfert provenaient d’une quelconque relance de clubs come le Real de Madrid. La vérité est certes moins valorisante pour l’O.L comme pour Hatem car aucun club étranger ne s’est manifesté.
Je regrette aussi l’attitude de Pape DIOUF qui n’a cessé de discréditer ou insulter devant l’ensemble des membres de la Commission Juridique, les représentants de l’O.L. impliqués dans les négociations, notamment moi-même ainsi que notre avocat Maître Joseph AGUERA.
Pape DIOUF nous a qualifiés de sbires incompétents de Jean-Michel AULAS.
Aujourd’hui, je suis fier de répondre au Président de l’O.M. que les sbires de l’O.L. qui ont négocié ce transfert avec le Président de l’O.M., qui travaille sans sbire, ont obtenu ce que l’O.L. souhaitait. Y compris de permettre au grand club qu’est l’O.M. de pouvoir disposer d’un jeune international français, sans crainte de la concurrence ainsi créée pour favoriser l’émergence de plusieurs clubs français de premier plan à la recherche de succès européens bénéfiques à tous les clubs de l’élite ».

Enfin Marseillais après l'accord entre Lyon et l'OM sous l'égide de la Ligue mardi soir, Hatem Ben Arfa proclame vendredi dans L'Equipe son amour pour ses nouvelles couleurs et refuse de polémiquer avec son ancien président, Jean-Michel Aulas. Le gaucher de 21 ans positive ses revers personnels à l'OL en fin de saison dernière et son éviction de la liste des 23 Bleus pour l'Euro. Il se projette sur 2010.

Ben Arfa justifie son choix pour Marseille «parce qu'il y a tout, ici. Un grand public, une grande ville, des gens passionnés, tout ce que j'aime dans le football, en vérité». Le Vélodrome lui ira comme un gant promet-il, car «dans un stade comme celui-là, tu peux faire des choses différentes, il te donne des ailes». Sans craindre apparemment la pression d'un public exigeant : «Il y a une grosse attente, je le sais. Mais en venant ici, je suis conscient de tout. Je n'ai pas de pression.» Un seul objectif : «Je veux m'éclater, jouer au football, prendre du plaisir et en donner.»

Le néo Marseillais ne «veu(t) pas parler» de son bras de fer avec Jean-Michel Aulas qui s'est achevé devant la commission juridique de la Ligue. Il jure qu'il n'en veut «pas du tout» au président lyonnais. «Tout ce qui concerne monsieur Aulas, c'est terminé. Lyon, c'est derrière moi.» Aux questions de Sébastien Tarrago sur sa mise à l'écart du onze lyonnais en fin de saison dernière comme à celles concernant son recalage chez les Bleus, Ben Arfa produit des réponses empreintes de la même positive attitude. Reconnaissant que cirer le banc à l'OL «a été une épreuve», il assure toutefois qu'il en est sorti «grandi» et pense en «récolter les fruits à Marseille». De même, son absence à l'Euro l'a fait «progresser» et «avancer» en l'obligeant au «recul» sur «les choses de la vie». «Je passe à l'objectif suivant et j'espère bien vivre l'aventure 2010.»

Débuts de Ben Arfa samedi ?
Hatem Ben Arfa va-t-il faire ses débuts sous le maillot blanc ce samedi, en amical contre Bastia ? Eric Gerets a indiqué qu’il comptait l’emmener dans le groupe pour le déplacement en Avignon. "Ensuite, je vais voir si je lui ferai jouer la dernière demi-heure, ou quelque chose comme ça". Le milieu de terrain a participé ce vendredi à sa première opposition. « Il est encore loin en ce qui concerne sa condition physique car il a repris très tard, mais il a une touche de balle fantastique », a commenté l’entraîneur belge

Valbuena : «Avec Ben Arfa, on va bien s'entendre»

Mathieu Valbuena se réjouit de la venue d’Hatem Ben Arfa. « C'est une très bonne chose par rapport aux ambitions du club », a-t-il confié sur son site personnel. « On a une très belle équipe. Je suis heureux de retrouver Hatem. Il y a quelques semaines, il m'avait dit qu'il serait content si on jouait ensemble. C'est aujourd'hui le cas. On va bien s'entendre. »

Les qualités de Ben Arfa, vantées par Eric Gerets

04/07/08 - OM-Bastia

Eric Gerets s’est livré longuement sur les qualités d’Hatem Ben Arfa, devant la presse, ce vendredi. « Un sacré bon joueur », « capable d’éliminer son adversaire avec une facilité spectaculaire », et qui doit pouvoir délivrer « 15 passes décisives par saison », selon l’entraîneur olympien.

Hatem Ben Arfa participait ce vendredi matin à son premier « petit match », sur les terrains de la Commanderie. Son entente avec Mamadou Niang y apparaissait prometteuse. « Il est encore loin en ce qui concerne sa condition physique car il a repris très tard mais il a une de ces touches de balle…», s’est enthousiasmé Eric Gerets devant la presse. « Il sait éliminer son vis-à-vis avec une facilité spectaculaire. Comme s’il n’existait pas. Je savais bien qu’il était capable de faire cela, car il l’avait fait contre nous. C’est plus gai de l’avoir dans votre équipe qu’en face ».
Le néo-olympien pourrait entrer en cours de jeu samedi contre Bastia, en match amical (voir par ailleurs).

Coach, que peut apporter Hatem Ben Arfa à votre équipe ?
Il va certainement être capable de faire de belles choses sur le plan offensif, même sur des petites distances. Il est tellement fort individuellement qu’il n’a pas besoin de beaucoup d’espace pour cela. On a parfois eu des problèmes contre des équipes qui défendaient à onze. C’est une des raisons pour lesquelles je voulais l’avoir.

On a pu lire et entendre certaines critiques à son encontre. Trop individualiste, ne défend pas assez…
Je ne sais pas ce qu’il a fait dans le passé ni ce qu’on lui a demandé. En tout cas il sait qu’avec moi il devra défendre sinon il aura un problème. De toute façon on va avoir des problèmes ensemble car nous sommes deux personnes très directes (sourire). Mais ça ne m’embête pas, au contraire. Je vais essayer de l’aider au maximum.
Hier soir je suis resté pour le motiver. Il devait courir tout seul, et ce n’est pas facile. C’est un travail pénible, si tu ne tiens pas les temps, tu ramasses sur ta gueule… Mais il l’a fait. Et malgré le retard qu’il a, pour le moment c’est satisfaisant.

Devra-t-il changer sa manière de jouer ?
Un joueur doit savoir quand il doit être individualiste et quand il doit être collectif. Et je vais l’aider pour ça, en lui donnant des consignes. Il lui faudra conserver ses qualités tout en gardant à l’esprit les autres choses.
Il ne devra pas changer son jeu car c’est pour ça que je l’ai pris avec moi. On peut dire la même chose de Mamadou Niang qui a un jeu assez individuel. C’est pour ça que j’ai pris la décision de les faire jouer une fois ensemble dans un 4 contre 4 ce vendredi matin. Et malgré le fait qu’ils soient deux individualistes, ils ont combiné parfaitement. Ils ont réalisé des une-deux, de bonnes passes. Ils ont mangé l’autre équipe.

Si vous deviez comparer Nasri et Ben Arfa…
Ils sont tout à fait différents. Samir est plus un meneur de jeu. J’avais espéré qu’il soit un 10, qu’il joue plus près du numéro 9. Mais c’est quelqu’un qui doit venir de plus loin dans l’entrejeu.
Ben Arfa n’est pas un meneur de jeu. Mais il doit être capable de distribuer sur une saison 15 passes décisives. Là tu peux le comparer un peu à Nasri. Mais sur le plan du dribble et de la finition ce sont deux joueurs qu’on ne peut pas comparer.

L.O. (avec C.A.)