LILLE-OM : REUSSIR LA PASSE DE TROIS
Besiktas appartient déjà au passé, et Liverpool n’est qu’un futur lointain. Retour samedi au championnat, où l’OM, après avoir enchaîné un deuxième succès consécutif contre Metz vise la passe de trois à Lille pour poursuivre sa remontée. Coup d’envoi à 20h.
La frustration née du but tardif de Bobo a peu à peu quitté les esprits marseillais. « Ce match de Besiktas, je l’ai déjà laissé derrière moi », affirme ainsi Eric Gerets. « Ca m’est facile parce qu’on a montré qu’on a notre place dans cette Champions League. On peut être fiers de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant. C’est par contre difficile parce qu’on est reparti d’Istanbul sans la victoire qu’on aurait pu obtenir ».
Mais le dossier européen n’en est pas moins rangé jusqu’à la réception de Liverpool. Il n’en ressortira pas avant. L’entraîneur phocéen assure ainsi ne penser qu’à Lille, et certainement pas à la « finale » de la poule contre les Reds, même un tout petit peu. « Si on était 4e ou 5e au championnat, peut-être que 5% de mes pensées iraient un peu à ce match-là. Mais là, le match de Lille concentre toutes les priorités ».
Et pour cause. Après la victoire retentissante décrochée à Gerland (1-2) puis le confortable succès contre Metz (3-1), l’OM peut enchaîner un troisième succès au stadium Nord de Villeneuve-d’Ascq et instaurer l’idée de série positive.
Une condition régit cette éventuelle passe de trois. « Nous jouons des matches convenables, mais pour avoir des résultats sur la durée il faut que tous ceux qui jouent évoluent à leur maximum », rappelle le coach marseillais, qui regrette que « malheureusement à chaque match il y en a deux ou trois qui ont des difficultés pour atteindre ce niveau, et cela donne des problèmes pour l’équipe, comme pour l’entraîneur (…) Il faut que tous les joueurs soient à leur meilleur niveau et y restent. Ca ne sert absolument à rien d’être à 90% un jour et 40% le suivant ».
« Quand je suis arrivé c’était mentalement une autre équipe que celle qu’on voit actuellement. »
Des prestations homogènes au sein du onze et régulières au fil des rencontres, c’est la voie à emprunter pour poursuivre le redressement amorcé à Lyon.
Pour Eric Gerets, l’OM est dans la bonne direction. Aussi, quand on l’interroge sur Lille, ses forces, ses faiblesses, il répond : « Je me fais de moins en moins de soucis sur l’adversaire. Je trouve que l’OM devient une équipe qui ne regarde plus trop les autres formations. On a notre style de jeu, et nous allons continuer dans la même formule jusqu’à la fin de la saison. Je suis convaincu qu’il ne faut pas jouer en fonction de l’adversaire. C’est l’adversaire qui doit jouer en fonction de nous autres ».
Un progrès dans le jeu, qui s’accompagne d’une autre, dans les têtes : « Ca fait plaisir. C’est un grand soulagement. Quand je suis arrivé c’était mentalement une autre équipe que celle qu’on voit actuellement. Ca ne change pas du jour au lendemain. Il faut du temps pour se remettre d’un état d’esprit pareil. Petit à petit nous sommes parvenus à le faire ». Un résultat positif contre Lille représenterait un pas supplémentaire en avant.
« Avec l’état d’esprit qu’ont mes joueurs depuis plusieurs semaines, je n’ai pas peur. Au contraire, je suis persuadé que Marseille va jouer un bon match, en équipe, collectif», annonce Eric Gerets.
Selon les résultats des autres rencontres, l’OM pourrait remonter jusqu’à la 10e place samedi soir. Les Phocéens se prépareraient alors un hiver plus doux que ne l’a été leur automne