Né le 27 Juillet 1983 à Pristina au Kosovo, Lorik Cana et sa famille sont forcés de fuir le pays à cause de la guerre civile au début des années 90. Réfugié en Suisse, le jeune Cana en profite pour intégrer le centre de formation du Lausanne Sports.
A l’âge de 17 ans, il rejoint le PSG après un essai concluant. C’est pourtant le club anglais d’Arsenal qui lui avait proposé un test en premier, mais des problèmes de visa empêche l’Albanais de se rendre Outre-Manche.
A Paris donc, Cana s’aguerri en réserve. Puis, deux ans après son arrivée dans la capitale française, le milieu défensif débute en équipe première face à Nantes sous la férule de Luis Fernandez. Dans la foulée, il est sélectionné pour la première fois en équipe nationale en juin lors d'une défaite 3-2 contre la Suisse en match de qualification à l'Euro 2004.
A l’orée de la saison 2003/2004, sa gnac et son envie de gagner tape dans l’œil du nouveau boss parisien, l’exigeant Vahid Halilhodzic, qui en fait un titulaire indiscutable aux cotés de Modeste M’Bami au centre du milieu de terrain.
Cana dispute 32 matchs au cours d’un exercice exceptionnel sur le plan personnel et magnifique sur le plan collectif puisque le PSG termine deuxième du championnat derrière Lyon. Cerise sur le(s) gâteau(x), il est élu joueur albanais de l’année.
La saison suivante est du même acabit pour lui, et ce, même si son club accomplit une saison bien triste achevée à une médiocre neuvième place.
Courtisé par le Bayern Munich et le Real Madrid, il prolonge toutefois son contrat avec le club francilien avant de brusquement rejoindre Marseille sous la pression de son agent de père.
A peine arrivé, il se déclare ravi d’avoir enfin rejoint « son club de cœur ». Du pain béni dont se délectent les supporters marseillais, tandis que les fans parisiens trouvent la pilule bien difficile à avaler.
Certains s’étouffent même lorsqu’il donne quelques semaines plus tard la victoire à l’OM (1-0) lors du clasico du championnat au Stade Vélodrome.
Les survivants se réjouissent de la victoire du PSG face à l’ennemi juré en finale de Coupe de France (2-1), à la toute fin d’une saison que Cana a traversé en rempart inamovible du milieu de terrain phocéen.
Plus que jamais indispensable en ce début de saison 2006/2007, il est pour beaucoup au grand retour de l’OM sur les cimes de la Ligue 1.
Points forts
Le volume de jeu. Rarement le qualificatif de « travailleur infatigable » n’aurait autant cillé à un joueur. A un abattage sur le terrain sans faille. Lorik Cana ajoute une envie de gagner de tous les instants. Dommage que sa relance ne soit pas toujours à la hauteur de la récupération. Volontiers leader par le geste et la parole d’un OM redevenu conquérant, il est l’un des patrons du vestiaire marseillais.
Points faibles
Les suspensions. Peu avare de ses efforts, l’Albanais est souvent la cible privilégiée des arbitres. Son jeu sans concessions est en effet trop souvent synonyme de cartons à répétition, surtout quand la fatigue altère sa lucidité.