Cana : «On regarde devant»
02/04/09 - ASSE-OM
Revenu de sélection en début de semaine, le capitaine olympien annonce un match «crucial» dimanche dans «un endroit extraordinaire» comme le chaudron. «On a la chance d’y aller en étant dans la lutte pour le titre, c’est fantastique» ajoute-t-il.
Lorik, tu étais suspendu en sélection et tu n’as pas pu venir en aide à l’Albanie au Danemark (défaite 3-0 et qualification pour le Mondial presque compromise), as-tu des regrets ?
Enormément. J’étais devant mon poste de télé à regarder le match qui se jouait au Danemark. On savait que ce serait difficile face à une sélection comme celle-là, d’autant plus première du groupe et avec des joueurs comme Bendtner, Agger ou Poulsen. C’est dur pour nous d’autant plus avec l’absence de certains titulaires. C’était quasiment mission impossible pour nous mais on a fait de notre mieux.
L’avantage, c’est que tu as pu revenir travailler à la Commanderie plus tôt que prévu…
A choisir, j’aurais bien évidemment préféré aller aider mon pays. Mais, il y a de bons côtés. Cela fait un peu plus d’un mois que je suis revenu et ça se passe plutôt bien depuis. Alors, malgré la tristesse de ne pas venir en aide à mes compatriotes, j’ai pu travailler ici. Le coach a eu un peu plus de monde pour préparer ce match de dimanche qui sera crucial pour nous.
Les internationaux sont revenus, est-ce que le match à Saint-Etienne commence à être vraiment dans les esprits ?
Steve doit encore revenir mais plus on va se rapprocher du match et plus on va rentrer dans les détails plus tactiques et en rapport avec l’organisation de l’équipe. C’est normal à l’approche de la partie.
Il y a une série de blessures actuellement dans les rangs olympiens, est-ce que ça inquiète ?
C’est préjudiciable car, à l’approche du sprint final, on aura besoin de toutes nos forces. On est également engagé en coupe d’Europe et on aura besoin d’un maximum de joueurs pour faire face aux matches qui arrivent. Ces petits ennuis sont préjudiciables et le coach est triste de perdre des joueurs à l’entraînement. Il faut faire avec car ça fait partie du football.
"Quand un joueur manque, il y en a un autre qui est là pour que le niveau ne baisse pas
Mais les remplaçants répondent toujours présents ces derniers temps, c’est une des forces de l’équipe…
Ce fut le cas dans le passé. C’est le cas en ce moment. C’est quelque chose d’important. Mais, pour un club comme l’OM, avoir un effectif de qualité est quelque chose de normal. Quand un joueur manque, il y en a un autre qui est là pour que le niveau ne baisse pas.
Comment abordez-vous le match à Saint-Etienne qui s’annonce électrique face à des Verts reléguables ?
Ce sera un match très difficile pour nous, très compliqué. Ils vont jouer leur va-tout sur ce match car ils sont reléguables. Ils ont eu le temps de se préparer durant la trêve et on sait que Marseille est attendu de partout. Ce sera l’un de leur match de l’année. Ca fait partie de notre quotidien. Mais c’est un endroit extraordinaire pour le football et pour un joueur. On a la chance d’y aller en étant dans la lutte pour le titre, c’est fantastique.
Est-ce que l’ambiance du chaudron peut jouer en votre défaveur ?
C’est un atout pour eux car leur public répond toujours présent. J’ai toujours eu de l’affection pour ce genre de public qui fait le maximum pour soutenir son club. De notre côté, ça doit être un plaisir et un honneur de jouer là-bas et de défendre les couleurs de Marseille. A Saint-Etienne ou ailleurs.
Quel est l’état d’esprit avant d’entamer cette dernière ligne droite de la saison ?
Ce sera neuf finales, c’est une certitude. Chaque point sera important, à domicile comme à l’extérieur, il n’y a plus de calculs à faire. Prendre le maximum de points et gagner le maximum de match. On regarde devant, et on verra bien où on sera placé à la fin.