BESANCON 1-1 OM
CE FUT TRES DUR
L'OM s'est qualifié aux tirs au but à Besançon. En 16es de finale de la Coupe de France, les Olympiens iront à Concarneau (CFA2) ou à Lyon.
Tout est bien qui finit bien. Avec le temps, et si d’aventure le parcours en Coupe de France s’étire au printemps, il ne restera plus que ça de ce 32e de finale. L’histoire ne retient que les résultats. Et quand il ne s’agit pas d’exploit, ils sont aussi froids que l’aura été le climat dimanche soir dans le Doubs.
Des conditions difficiles. Le mot est faible. On n’a pas, exactement, assisté à 120 minutes de football. Il y eut aussi des moments de patinage, et ce n’était pas forcément très artistique.
L'équipe annoncée, avec le retour de Julien Rodriguez dans l'axe de la défense.Dès la reprise, Kaboré remplaçait Valbuena. Qu’il fut complexe de trouver des appuis, de changer de trajectoire dans les courses. Un vrai casse-tête ! Et ces remarques valent pour les deux équipes. Comme le dira après le match Erik Gerets, il ne s’agit pas là de chercher des raisons, teintées d’excuses, aux difficultés olympiennes à s’imposer dans le temps règlementaire. Même si, bien entendu, s’il est difficile de « jouer » (au sens large) sur une pelouse gelée, il l’est encore plus de « faire le jeu ». Rôle logiquement abandonné à l’OM par les Bisontins. Ces derniers se regroupant, notamment dans l’axe, pour fermer la route de leur but.
De fait, les Phocéens durent littéralement arracher la qualification aux Francs-Comtois. Ceux-là, exemplaires au possible, y ont cru dur comme fer pendant vingt bonnes minutes. Le temps que l’OM aura mis pour annuler son retard et s’offrir l’espoir des prolongations.
Espoir, car les joueurs d’Erik Gerets sont revenus de (très) loin face à Besançon. Comme de coutume en coupe de France, les pensionnaires du CFA ont joué crânement leur chance. S’efforçant de gommer, à grand renfort d’huile de coude et d’enthousiasme, la différence hiérarchique.
Mais il n’y aura pas, au final, de « remake de Carquefou ». L’idée était pourtant dans l’air glacial du stade Léo-Lagrange. Surtout une fois que Zubar, en revenant à grandes enjambées sur Rangdet, voulut dégager son camp mais trompa son gardien (1-0, 66e). D’autant qu’Hamouma eut ensuite le but du KO au bout des crampons. Mais en prenant trop son temps, il en laissa suffisamment à Taiwo pour lui revenir sur les talons, et sauver son équipe.
La soirée du Nigérian ne se limita pas à ce seul coup d’éclat. Il remit, peu après, ses partenaires sur les bons rails, en transformant le penalty que l’OM avait obtenu sur un centre de Ziani contré de la main par Goyou (1-1, 84e). Malgré un contexte où la bienveillance accompagne parfois (trop) les « petits », l’arbitre avait pris la juste décision. Elle allait tout changer.
Car dès lors, les Marseillais parvinrent à mettre totalement le pied sur le ballon. Ne concédant plus d’occasions, et au contraire, multipliant les coups de butoir sur le but bisontin. Essentiellement en passant par les côtés, qu’animaient Ziani, Koné et un excellent Taiwo. Malheureusement, les Olympiens péchaient cruellement à la réception de ce feu nourri de centres aériens.
Il fallut donc se résoudre à ce que les tirs au but départagent un OM dominateur d’un Besançon valeureux. Après un sans-faute de part et d’autre, Mandanda sortit le tir de Rangdet. Puis Cheyrou tourna la page de ce 32e de finale. Pour l'OM, tout est bien qui finit bien.