Les deux convictions de Cana

Le capitaine de l'OM s'exprime sur son positionnement en fin de carrière et sur l'indépendance de sa province natale.

"Je terminerai en défense"
Julien Rodriguez saura aujourd'hui. Victime d'une entorse à la cheville avant le déplacement à Nice, le 10 février, le défenseur central saura s'il est en mesure de renouer avec la compétition samedi, pour la venue d'Auxerre. À ses côtés, Ronald Zubar, longtemps blessé à une cuisse, reprendra part à l'entraînement collectif. Si l'un des deux au moins est opérationnel, Lorik Cana pourrait remonter d'un cran, à son habituel poste de milieu récupérateur. Depuis la seconde période du 16e aller de coupe UEFA devant le Spartak Moscou au Vélodrome le 13février et la piètre production de Faty avant la pause , le capitaine olympien assure l'intérim dans l'axe de la défense. Une mi-temps et trois matches (PSG, le Spartak à Moscou, Toulouse) globalement corrects.

"Au milieu tant que le physique suivra"

" C'est mon deuxième poste, rappelle-t-il. J'évolue dans ce registre avec l'équipe d'Albanie. Il m'est également arrivé d'y jouer au PSG et même durant ma première saison à l'OM (2005-06). En fonction des besoins, je suis toujours en mesure de m'adapter. D'autant plus que je me sens à l'aise dans ce rôle." Son rendement y serait-il aussi intéressant que dans l'entrejeu ? Pour l'heure, on peut estimer que Cana est plus précieux devant la défense. "Tant que je suis jeune et que le physique suivra, c'est d'abord au milieu que je veux jouer, précise ce polyvalent de 24ans. Mais je sais que je finirai ma carrière au centre de la défense. Je reculerai, c'est irrémédiable. Dans ma tête, c'est clair. Mais je n'en suis pas encore là. Je peux encore beaucoup donner au poste de récupérateur."

"Le Kosovo deviendra stable"
Il le retrouvera devant Auxerre, premier des deux rendez-vous successifs au Vélodrome avec la réception de Saint-Étienne, le 9 mars. "Il s'agit de deux matches déterminants, souligne Cana. Ce serait ennuyeux de perdre des points car les équipes classées devant nous sont en train de mener un rythme soutenu et ce n'est vraiment pas le moment de lâcher prise." C'est la raison pour laquelle le nul à Toulouse (0-0), face à un relégable inoffensif, peut laisser bien des regrets. "Je trouve que l'on a gardé la bonne dynamique, tempère néanmoins Cana, et que l'on présente toutes les garanties pour continuer sur notre lancée."

Le match venait de se terminer. Et pas n'importe lequel. Il s'agissait du "clasico" OM-PSG remporté par l'équipe olympienne. En cette soirée du 17février dernier, Lorik Cana, radieux, appréciait l'instant, bien sûr. Mais ses yeux étaient embués de larmes aussi. Quelques heures plus tôt, l'indépendance du Kosovo avait été déclarée et en retrouvant ses parents dans les couloirs du Vélodrome, il était tombé dans leurs bras. Tous trois étaient en pleurs. Loin d'un match de foot, alors. "L'émotion était tellement forte, raconte aujourd'hui le capitaine de l'OM. Nous sommes restés longtemps enlacés. Vous imaginez l'importance que pouvait revêtir une telle journée?"

"Mon grand-père a été recherché et s'est caché"

Chez les Cana, on en rêvait depuis toujours. Né à Pristina, capitale du nouvel Etat kosovar, Lorik a 9 ans lorsque son père décide d'emmener les siens en Suisse. "Papa menait sa carrière de footballeur en Albanie, mais comme la situation politique s'était dégradée (la Serbie avait supprimé l'autonomie du Kosovo, ndlr), il a préféré s'expatrier pour protéger sa famille en Suisse où il a joué en D2, confie son fils. Depuis, nous aspirions à voir, un jour, le Kosovo proclamer son indépendance. C'est tout un peuple qui attendait ce moment. Moi qui suis patriote et fier de mes origines, être témoin d'un événement pareil m'a bouleversé."

Gani, le grand-père, l'était tout autant, là-bas, à Pristina. "Pour lui, sourit tendrement son petit-fils, c'est toute une vie d'attente." Une vie à lutter "contre l'oppresseur serbe." "Grand-père a fait partie du gouvernement de Pristina dès 1989 (à la suite du durcissement de la politique anti-albanaise de Slobodan Milosevic, ndlr), se souvient Lorik Cana. Recherché par l'armée et la police serbes, il a dû se cacher. J'étais tout gamin, mais je me rappelle très bien que mes parents m'avaient mis en garde: "Si des gens t'interrogent sur ton grand-père, tu dis surtout que tu ne l'as pas vu." C'était des moments durs à vivre."

Lorik et Gani en ont reparlé au téléphone. "On a encore du mal à réaliser, relève l'Olympien, gorge nouée. Cette indépendance va apporter de la stabilité. C'est aussi un acte réparateur, une marque de reconnaissance pour tout ce que les Kosovars ont enduré des années durant. Ils vont désormais pouvoir vivre mieux. Vivre libres. Enfin."

(article laprovence.com)

Il parle tellement bien, il est sincère et il transmet les émotions. C'est vraiment émouvant et touchant de lire ça... Je trouve que c'est une dure mais belle histoire enfin!

Oui, sa pour bien parler il parle bien !
J'en avais des frissons de lire l'histoire de l'albanie !
Je le veux comme prof d'histoire croyait moi j'aurais de super note xD

voici les scans des photos et de l'article

couverture :








bonne lecture !!!

Merci Massi

le choc quand j ai vu la photo sur le journal ce matin lol
c est clair il parle bien

en plus elle est magnifique cette photo !!!

Merci pour l'article et le scan !
Et dire que j'avais fait un exposé oral sur le Kosovo à l'époque du collège...

Très belle interview... Belle émotion et sincérité dans ces paroles !

C'est vrai que c'est une interview très touchante...

merci pour l'article, j'avais raté ça

Me revoila j'ai trouvè un PC ^^

Malgré le soleil sicilien, En lisant ça j'ai eu des frissons dans le dos......

je n arrive pas a avoir l image en entier !!! je suis deg !!!

Très belle interview !

Merci beaucoup Massi. La 2e partie sur le Kosovo est effectivement très touchante et on sait un peu plus sur lui et sa famille.

effectivement tres touchant , merci pour nous avoir fait partager cet article ! je suis tres heureuse pour lui , sa famille et pour tout un pays ...

C'est mignon, touchant de le voir parler comme ça.
Un mec bien ce Cana.

merci et c'est vrai que c'est tres tres touchant de lire cela...

Merci beaucoup pour l'article! Il est tellement sincère et l'article sur le Kosovo est touchant!

Merci pour ce témoignage!

super article! je voyai l'image dans ma tête quand il est tombé dans les bras de ses parents et a pleuré... c'est touchant..
en tout cas, au fond de lui ( et même en surface lol ) c'est un gars avec un coeur gros comme ça!! on s'en rend pas vraiment compte sur le terrain, avec tous les tacles et les joueurs qu'ils envoie sur le sol !! :p trop fort ce Lorik !